Une filière à maturité en France qui fournit 11.7% de l'électricité consommée
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Il s’agit de la production d’électricité assurée par des turbines placées au fil de l’eau, avec la mise en place de petites retenues d’eau en stations dites "éclusées", ou encore au sein de barrages de grande capacité.
Les installations au fil de l’eau et par éclusées fournissent une hydroélectricité de base peu modulable alors que les installations avec des retenues importantes sont très utiles pour la flexibilité du système électrique, et permettent de répondre aux pics de consommation : en effet, ces installations peuvent fournir de grandes puissances très rapidement mobilisables (quelques minutes). La technologie de STEP (stations de transfert d’énergie par pompage) intégrée à certains barrages est à ce jour la plus importante méthode de stockage d'électricité avec 4,2 GW installés en France (source : Ministère de l'Écologie).
La filière hydroélectrique française bénéficie d'un savoir-faire mondialement reconnu et d'une activité à l'export dynamique sur les études et l'ingénierie.
En 2016, la filière représentait environ 12 300 emplois en France, concentrés principalement sur l'exploitation. Le marché était de 3,6 Mrd EUR et les exportations ont représenté plus de 90 Mio EUR. Les deux principaux acteurs français sont EDF et General Electrics. Un écosystème de PME existe autour de la petite hydroélectricité possédant un fort potentiel sur les marchés de la rénovation et de l'export. (source : PPE)
En 2019, l’hydraulique couvre 11,7 % de l’électricité consommée en France pour un parc total de 25,5 GW et une énergie produite de 55,5 TWh. (source : RTE, panorama de l’électricité renouvelable, 2019)
La France est historiquement bien équipée avec un développement important des ouvrages hydroélectriques dès le début et tout au long du vingtième siècle. Le potentiel hydroélectrique y est ainsi largement exploité avec plus de 2 400 installations, dont près de 90 % sont des centrales au fil de l’eau (source : PTEF). La production hydraulique dépend fortement du débit des cours d’eau et plus généralement de la pluviométrie, ce qui explique la part variable de cette source d’énergie dans les bilans annuels du mix électrique français (source : SDES).
Le facteur d’émission relatif à l’hydroélectricité varie entre 10 et 13 gCO2e par kWh (source : Bilan gaz à effet de serre Ademe). L’objectif de développement de cette filière est de +3,5 % en 2028 par rapport au niveau de 2018, ce qui montre bien que cette filière est arrivée à maturité (source : PPE). L’enjeu actuel pour ce secteur est d’assurer la modernisation et la compatibilité du parc aux exigences accrues de sécurité et d’environnement d’une part, et de permettre l’exploitation du gisement résiduel d’autre part.