Les états signataires de l’Accord de Paris se sont engagés à rendre les flux financiers compatibles avec une trajectoire de réduction des gaz à effet de serre compatible avec un réchauffement global de la planète bien en deçà de +2 °C

La finance fait référence au domaine d’activité du financement qui consiste à fournir l’argent nécessaire à la réalisation d’une opération économique initiée par une entreprise, un acteur publique ou encore un particulier.

Les états signataires de l’Accord de Paris se sont engagés en 2015 à rendre les flux financiers compatibles avec une trajectoire de réduction des gaz à effet de serre compatible avec un réchauffement global de la planète bien en deçà de +2 °C.

Cela signifie de faire en sorte que l’ensemble des activités économiques financées au niveau mondial ne réchauffent la planète “que” de +2°C au plus. A titre de comparaison et afin de souligner l’ampleur du défi, les activités économiques financées aujourd’hui conduisent à une trajectoire de +5 °C environ. Sources : La température des portefeuilles d'investissement ; Responsible investment research (Mirova 2018)

Réduire l’impact climatique des activités économiques soutenues par la finance devra ainsi passer par une réorientation des flux de financements, qui devront être réallouées vers des activités décarbonées. Le terme de réorientation des flux peut aussi englober la mobilisation plus efficace de nouvelles ressources de financement comme l’épargne des particuliers grâce à la finance participative.

Nous avons ainsi intégré dans notre étude tous les acteurs des différentes “grandes familles” de la finance qui comportent les banquiers, les assureurs, les fonds, les intermédiaires, ou encore les acteurs systémiques français et européens qui mettent en oeuvre cette réorientation des flux financiers.

Cette redirection peine à s’opérer d’elle-même et doit être accompagnée à tous les niveaux via la réglementation, des incitations, de l’information et de la formation.

Là où certaines réorientations de flux de financement apparaissent comme évidentes, par exemple lorsqu’il s’agit de ne pas financer du charbon ou de soutenir l’efficacité énergétique des bâtiments, d’autres le sont beaucoup moins et nécessitent un outillage technique conséquent pour être mesurées entre elles à l’aune de l’impact climatique. Nous avons ainsi intégré toutes les initiatives et tous les acteurs qui participent à la construction d’un cadre décisionnel basé sur la mesure de la “performance” climatique d’un financement. Il s’agit entre autres des cabinets de conseils, de technologies financières, ou de l’émergence d’une comptabilité verte.

Enfin nous avons souhaité pouvoir intégrer dans la cartographie les activités de réglementation, de lobby et d’information permettant de favoriser toutes les initiatives évoquées plus haut.

Sources :

Un cadre pour l'Alignement avec l'Accord de Paris : Pourquoi, quoi et comment pour les institutions financières

Sustainable Finance TEG Final Report

_Institute for Climate Economics _

En 2016, les 150 000 entreprises de la finance et de l’assurance employaient 890 000 personnes (3,4 % de l’emploi total). La valeur ajoutée de 120 Mrd EUR, dont 90 Mrd EUR liée aux sociétés financières, représentait 5,4 % du Produit Intérieur Brut. Les entreprises de ce secteur ont émis 0,9 MtCO2e, soit 0,2 % du total, sans compter les émissions des activités correspondant aux financements qu’elles ont gérés (source : INSEE, Ésane, Service des Données et Etudes Statistiques, traitement The Shift Project et Shift Your Job).

Critères de sélection

Les critères de sélection des acteurs financiers dépendent du sous-secteur et sont souvent basés sur des études et listings indépendants en raison du manque de transparence des portefeuilles de financement et de l’absence de données chiffrées.

Ces critères peuvent être résumés de la façon suivante :

  • Dans le cas de l’existence d’une activité de financement, financements compatibles avec une trajectoire à +2°C et en particulier l’absence de financement des énergies fossiles
  • En l’absence de financement, participation au développement et au renforcement de l’écosystème des financeurs compatibles avec une trajectoire à +2°C, que ce soit par la réglementation, ou le développement de technologies nouvelles, de méthodes de mesure d’impact, ou encore le lobby et la formation

Soulignons ici que les résultats de la cartographie sont à prendre avec précautions dans la mesure où nous ne pouvons pas faire autrement qu’estimer arbitrairement que tel acteur est compatible avec une trajectoire à +2°C alors qu’il n’existe généralement pas d’étude qui le confirme de façon quantitative.

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